jeudi 24 janvier 2019

Rêver sur des mots, voilà tout

Beaucoup d'idées dans ma tête, si peu de mots sur le papier.
Comme une bande-annonce d'un livre à écrire.

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L'histoire de l 'impossible rencontre entre la Fleur du Nord et le Roi des Mers.
(Une idylle à mi-chemin entre Tolkien et la littérature russe.)

Le vent, le froid, la peur, la tempête, les difficultés, la pluie qui tombe drue, les cris, les voiles qui se déchirent et la nuit qui ne se termine jamais, l'eau que l'on avale de travers, les vagues, leur remou incessant, le ciel, la mer, les planches auxquelles on essaie  vainement de se raccrocher, le vent, le froid, la peur et le silence. 

Ailleurs, au pays de la chaleur et de la volupté, :  comédies, mensonges et simagrées. 

Se battre contre les éléments, lutter contre Hommes. Deux logiques, deux destinées.


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Certaines histoires nécessitent un souffle épique que je ne peux employer. 
Je refuse les artifices, j'essaie d'éviter les clichés et pour moi, l'exagération est ce qu'il y a de pire. 

Je voudrais écrire subtilement : retranscrire la couleur des étoffes, la douceur du vent qui les agite, la mélopée qui s'échappe d'une fenêtre en contre-bas et la sensation de mal-être que l'on éprouve alors que tout devrait aller bien et qu'on n'a qu'à tendre la main pour saisir un beau fruit frais et juteux un soir d'été alors que les lumières tombent sur l'horizon. Je voudrais pouvoir dire la solitude que l'on ressent même dans le plus luxueux des palais, le contact froid des bijoux dorés et les odeurs épicées. J'aimerais décrire la pulsation d'un coeur qui s'apprête à combattre, la forme d'un brin d'herbe courbé par une goutte de rosée mais il est impossible de décrire fidèlement le battement d'un cil et le lent périple des nuages. 


Songer à relire Martin Eden

***

Ne pas oublier de se satisfaire.
S'exclamer, se réjouir (intérieurement) :
J'ai accompli ma seule tâche spirituelle !


Mais sentir sa gorge se serrer : 
Je n'ai jamais lu Mallarmé !

Entendre une voie répondre : 
Ni Byron, ni Schiller, ni Ridchardson !
Et tous ces Russes...
N'y pensons même pas.

Impression constante d'être en retard sur la vie. 
Le bonheur est de courte durée.

mercredi 16 janvier 2019

Je ne serai pas apaisée tant que je n'aurais pas déversé toute ma rage.
A quoi bon ? Qui comprend ? Qui a envie d'écouter ?
De toute façon, rien ne changera.

Seule solution à mon problème :
Fuir le monde, s'échapper.
Balancer un bon gros FUCK au monde entier.

Mais il est difficile de passer à autre chose.
Aujourd'hui est particulièrement difficile. Et demain sera pire.
Pas de répis pour les gens consciencieux.

Mettre les voiles. Prendre le large.
Larguer les amarres.
Foutre le camp.

S'extraire du monde suite à un excès de réalité.

Dire Bye Bye mais penser Allez bien vous faire foutre.

Soupirer.
Maintenant tout va mieux.