samedi 21 juillet 2018

Notre besoin de sécurité doit être comblé


Voilà une réflexion que je me fais depuis quelques temps.

A Aix, j'ai eu un petit accrochage en voiture, rien de grave, mais assez traumatisant pour me faire paniquer. Sur le coup, je me suis dit "qui appeler dans ce genre de situation ?" : mes grand-parents sont trop vieux, trop loin, ma mère n'a pas le permis, mon père est mort, mon copain s'en fout de moi et n'est pas fiable... Cette révélation de ma solitude* fut un véritable choc. Je n'ai plus le droit de flancher, de me tromper, de faire des erreurs, je suis seule confrontée à moi-même et je ne peux plus me reposer sur personne. 

Cette impression s'est confirmée avec mon déménagement : j'ai dû gérer beaucoup de choses toute seule, même si quelques personnes m'ont aidée. Mais face à l'ampleur du travail, cette aide,  bien que précieuse, a semblé dérisoire. Je n'ai pas osé en demander plus, j'ai du mal à accepter l'aide des gens. Je me suis trouvée complètement démoralisée face à un mur tâché : comment le nettoyer ? comment le repeindre ? quand en viendrai-je à bout ? y arriverai-je un jour ? Je n'y connais rien en bricolage, n'ai aucun outil. Ce jour-là, j'ai senti le poids de la fatigue et la douleur de mon incompétence.

Enfin, j'ai également été très malade, un jour, en Camargue. J'avais l'impression de mourir intérieurement, je me tordais de douleur et sentait mes forces me quitter. Ma mère et une amie étaient là, il n'y avait rien à faire mais j'aurais aimé qu'on me rassure, qu'on me dise "tout ira bien, ça va s'arranger". Ce qu'elles n'ont pas fait, je crois. 

J'ai besoin de me sentir entourée, rassurée, d'avoir quelqu'un de fiable sur qui compter, quelqu'un en qui j'aurais confiance... mais je suis seule face aux événements et la vie est dure. 
Malheureusement, ce n'est pas mon chat qui va venir me chercher si j'ai un accident, qui va m'aider à faire mes travaux ou prendre soin de moi si je suis malade. 


* Solitude n'est pas le mot juste. J'ai plein d'amis et je ne souffre pas du fait d'être seule, seulement de la difficulté d'affronter la vie et de n'avoir personne sur qui se reposer. 

mercredi 18 juillet 2018

Nouvelle vie, nouveaux objectifs


Apparemment, pour être plus efficace et atteindre les objectifs que l'on se fixe, il faut en parler, partager avec des gens afin de se sentir vraiment impliqué.
 J'ai toujours voulu maigrir mais j'ai toujours gardé ce projet secret car j'avais honte. Et bien, je n'ai pas maigri, et au contraire, j'ai même pris des kilos !


Alors voilà ce que je ne dois pas perdre de vue :

Etre plus organisée : j'ai tendance à foutre le bordel en 30 secondes et à ne jamais ranger. Mon appart devient vite un espace de jeu où il faut enjamber livres, feuilles, et vêtements pour accéder au lieu que l'on veut atteindre. La table est un matériau géologique : on peut retracer ma vie en fonction des différentes strates : courrier, emballage de bonbon, ticket de caisse, cartouche d'encre... Bien sûr, dans ces conditions, il est difficile, voire impossible de nettoyer efficacement. J'ai honte de moi et n'ose plus inviter qui que ce soit. Il faut que ça change !

Faire plus de sport et manger sain : à force de ne penser qu'à mes cours et de traîner sur internet, j'ai délaissé le sport et me suis transformée en mollusque. Or, j'en ai marre de me traîner, j'ai envie d'être plus dynamique. Pour cela, il n'y a pas trente-six solutions, il faut reprendre une activité sportive. Je pense m'inscrire à la rentrée, mais en attendant, je peux profiter de l'été pour marcher et essayer de me remettre en forme ! Alors, on ne reste pas couchée dans son lit à regarder des vidéos et on se bouge ! 
En ce qui concerne la nourriture, j'ai découvert le régime crudivore et j'ai envie de me faire des jus et des salades. Dans tous les cas, je veux faire plus attention à mon alimentation et arrêter de faire des orgies de calories. 

Se concentrer sur l'essentiel : dans la société de consommation, il est si facile de se laisser envahir par le superflu. Pour preuve, j'ai au moins 150 livres que je n'ai pas encore lus dans ma bibliothèque et plus de rouges à lèvres que de jours dans la semaine. En ce qui concerne les chaussures, je n'ose même pas les compter. Pourquoi vouloir posséder ? Accumuler ? N'ai-je pas déjà tout ce dont j'ai besoin ? Il faut vraiment que je fasse plus attention à ce que j'achète. Au fond, de quoi a-t-on besoin pour vivre si ce n'est d'eau, d'amour et de soleil ?

Voir la vie en beau : choisir le bonheur est possible, il suffit de le vouloir et de ne pas perdre cet objectif de vue. Quand on veut quelque chose, il suffit de se donner les moyens de l'obtenir. 


Je suis plus que motivée pour arriver à mes fins ! 

Recommencement




Après une longue pause, il est temps pour moi de recommencer.


A vrai dire, j'aurais dû commencer ce blog il y a quelques jours* mais je n'en avais pas la force. Aujourd'hui, je me lance. Je ne sais pas ce que j'aurais à dire. Comme d'habitude, je laisserai les mots me devancer.


J'ai commencé fer-a-repasser en août 2009 alors que je quittais le foyer familial pour aller vivre ma vie d'étudiante aixoise. Je me rappelle que durant cet été j'essayais de profiter de chaque moment à Avignon avec mes amis, comme si j'allais partir au bout du monde et ne plus jamais les revoir. 

Cela fait maintenant 9 ans. 



9 ans de joie, de galère, de bonnes surprises et de déconvenues. Pendant ces neuf années, j'ai vécu les plus beaux moments de ma vie mais aussi les pires. J'ai fait des études, passé un concours, ai vu mon monde s'écrouler et ai dû apprendre à le reconstruire. 


 Je ne suis plus étudiante, je ne suis plus stagiaire, je ne suis plus une enfant. Il est temps de tourner la page. J'ai changé d'appartement, de vie, de ville et il y a fort à parier que je ne suis plus totalement moi. Chaque jour, je lutte pour être un peu moins celle que j'étais et pour devenir un peu plus celle que je veux être. Je mène un combat sans merci contre moi-même pour laisser mes vieux démons au placard, et chaque jour j'y arrive un peu mieux. J'avance, je tiens bon, je serre les dents, je prends sur moi et parfois, je réussis. Je sais que je peux faire des choses formidables, tout le monde le peut, il suffit de le vouloir et d'y croire. Je ne veux plus me gâcher la vie et, dans la mesure du possible, je ne le ferai plus.


***


J'envisage ce blog comme une déflagration, quelque chose de percutant. Il faut arrêter de repasser, de ressasser, de retourner le passé. Cela ne sert pas à grand chose et dans mon cas, c'est souvent contre-productif alors consacrons-nous à l'avenir. Allons de l'avant, fonçons sans nous retourner, avec rapidité, force et précision. Arrêtons de penser, faisons. 



Pendant ma pause, j'ai beaucoup écrit sur cahier, sur carnet. Je ne sais pas dans quelle mesure je continuerai. Qu'est-ce que je publierai ici ? Qu'est-ce que je laisserai dans les carnets ? Pourquoi écris-je sur clavier ce matin et à la main cet après-midi ? Quelle différence y a-t-il ? Qu'est-ce que cela change, sur ma façon de dire et de ressentir les choses ? Je me pose toutes ces questions mais n'ai aucune réponse à y apporter. La seule chose dont je suis certaine, c'est qu'on verra. 


***

Merci à ceux qui m'ont lue, à ceux qui me lisent et à ceux qui me liront.
Je vous remercie du fond du cœur mais je vous invite aussi à aller faire autre chose car vous risquez de perdre votre temps et il n'y a rien de plus précieux. Vivez votre vie pleinement au lieu de lire la mienne. 



Amandine         



*samedi 14 juillet, après mon emménagement à Salon.