jeudi 20 décembre 2018

J'écartelle la nuit pour laisser plus de lattitude au jour.

mercredi 19 décembre 2018

Tout était là, il suffisait de s'en souvenir et on a tout oublié.

Retrouver des lambeaux de mémoire, des fragments du passé recouverts de toile d'araignée et les dépoussiérer.


Quel bonheur de redécouvrir des pans de beauté,
comme un bol d'oxygène dans ce monde congestionné.

https://www.youtube.com/watch?v=ws2bXkRPueU


lundi 10 décembre 2018

De ce que l'on modifie et qui doit rester inchangé

L'autre jour, une âme bien intentionnée s'est proposé de relire mon blog et de "prendre des notes". Je n'avais rien contre cette proposition et étais même assez curieuse de voir ce qu'il ressortirait de cette entreprise.

Au début, je fus assez surprise de retrouver des mots que j'avais oubliés, que je ne savais plus avoir écrits... mais je fus assez déçue quand je vis que les notes ne consistaient en réalité, le commentateur s'étant débrouillé pour effacer toutes les séparations, qu'en de vagues citations, dépossédées de leur contexte mais triées thématiquement. Plus de date précise, seulement une évocation de l'année. Je me suis sentie comme dépossédée : de quel droit s'appropriait-on mes mots, mes phrases pour en faire une sorte de globiboulga, où, même trié, tout était mélangé ? Où tout semblait fade. La vie, c'est la succession des hauts et des bas, du chaud et du froid, des jours et des nuits. Présenter la lumière sans faire gouter les ténèbres déshumanise l'existence.

Bref, je ne m'y retrouvais plus, ma bonne âme ne m'avait pas comprise et moi, je me découvrais : possessive, argneuse comme une mère corbeau qui protège ses petits. En une fraction de seconde, ma patience s'est envolée. Plutôt que de remercier ma bonne âme, je me suis acharnée sur elle, déversant un torrent de paroles virtuelles pour expliquer au mieux l'affront qui m'avait été fait. 

 On ne touche pas les oeuvres d'un auteur, on ne doit rien y ajouter, rien y enlever. Tant que l'auteur est vivant, c'est à lui de faire son oeuvre, de la toucher, de la modeler, de la travailler. Sa vie toute entière doit y être consacrée et personne n'a le droit de s'octroyer le fruit de son travail, de le modifier et d'en changer ne serait-ce qu'une virgule. On peut conseiller, donner son avis, critiquer mais là s'arrête la tâche du critique, du commentateur.

Peut-être tous les auteurs ne réagissent-ils pas ainsi, peut-être certains s'enrichissent-ils du brassage de leurs mots par d'autres ? Moi, pas. J'ai eu peur car j'ai vu mes mots s'échapper, fuir en courant, me glisser des doigts. J'aime qu'ils restent près de moi, confidentiels, et qu'ils résonnent, autant que faire se peut, dans le silence. 
Prendre le temps parfois
D'écouter l'indolent murmure
Des oiseaux de passage


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Et puis, il y a cette fille qui dort sur des draps si doux, recouverts de fleurs imprimées, d'arabesques. Ses cheveux si bien rangés reposent sur l'oreiller. Près d'elle, un chat qui se fond dans le décor aux couleurs fanées comme celle d'une vieille carte abimée par le temps. Un coucher qui a un parfum de voyage. Où la mènent ses rêves ? Bien loin d'ici, ailleurs... ("trop tard, jamais peut-être".) Quelque part à mi-chemin entre l'extase et la sérénité.



Le temps est à l'âge ce que la sérénité est au repos ?



vendredi 7 décembre 2018

Est-ce que tu veux bien, s'il te plait, acheter des nuages ?

jeudi 6 décembre 2018

Je me sens si faible, si inadaptée au monde.
Je suis fatiguée.

Marre de devoir faire des efforts, de me battre pour des causes qui ne sont pas les miennes.
J'ai envie de baisser les bras, de laisser tomber.
Pourquoi s'acharner lorsque le combat n'en vaut pas la peine ?
Je n'ai plus la force, plus l'envie, plus le courage.

La lutte est trop inégale. Je suis désemparée, désespérée.
Je crois que je n'y arriverai jamais.
Ce monde n'est pas fait pour moi.
Envie de fuir.

mercredi 5 décembre 2018

J'avais presque oublié que j'avais un blog. J'écris beaucoup mais sur notre histoire. Je n'invente rien, j'essaie de retrouver l'essence des choses, l'éclairage parfait des moments vécus.

Je n'écris plus sur mon blog car je ne me sens plus seule, car je ne suis plus seule. Cet outil est devenu inutile. Je ne ressens plus le besoin d'écrire pour moi. Je n'ai plus à me plaindre du froid ni de la solitude. 

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Ce monde va s'effondrer. Nous sommes au bord du gouffre, du précipice.